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À PROPOS

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Diplômé en Arts Plastiques de l’Institut Saint-Luc à Bruxelles, Charles Hieronimus se définit comme un “photographiste” du fait que la photographie est le médium qu'il a choisi pour fixer à jamais les images résultants de son travail graphique.
 
De Charles Hieronimus, on connaît les images infographiques fabriquées, longuement préparées et réfléchies à la manière de peintures précédées d’une ébauche. Ce travail de la pensée permet à l’artiste de faire passer un message, une réflexion personnelle sur les grandes questions de notre temps.
 
Il propose également une série purement photographique, à savoir des photos de studio sans retouche ni manipulation digitale. Tout est orchestré et mis en scène avant le déclic.
L’appareil photo n’est que le témoin du résultat d’un événement longuement préparé.

«Ces images sont des compositions réalisées avec des éléments  que l’on a tendance à qualifier d’ordinaires, car sans véritable intérêt pour nous  (pierres, cailloux, mottes de terre, racine diverses, souches d’arbre en décomposition…). Nous ne prêtons pas attention à ces éléments qui peuvent toutefois être surprenants quand on les observe de plus près. Je voudrais dans cette série appelée Lumières mettre l’accent sur ces petites choses de la nature qui se transforment constament et peuvent nous éblouir par leur étonnante et incroyable beauté»

Ici le tout petit prend des allures de grandiose.
Certaines prises de vues ont demandé un temps de pose de plusieurs secondes, d’autres d’un vingt millième.

La brièveté du déclic ne laisse pas deviner la longueur du temps de préparation ni la réflexion qui ont précédé, le travail sur l’éclairage, la sélection des matériaux… tout cela pour mettre en valeur le côté esthétique et  montrer l’aspect fantastique que détiennent les matières, les objets et les événements du quotidien qui nous semblent d’ordinaire banals.

 

"Au premier regard on perçoit déjà le créateur authentique. Il n'y a pas ici de place pour la répétition de procédés tape-à-l'oeil et confortables sur lesquels il suffirait de greffer quelques variations de détail imposées par le sujet. Et encore moins de productions visant l'originalité à tout prix mais sans fil conducteur de l'une à l'autre, un écueil bien connu qui conduit davantage au farfelu qu'à la création authentique.
Charles Hiéronimus, depuis quelques années, reste fidèle à certains thèmes qui lui sont chers. Ils les exploite en multiples déclinaisons puis les range quelque temps pour les laisser mûrir, enfin il y revient avec un élan dynamisé par cette phase de maturation.

C'est ainsi qu'on pourra s'arrêter devant la série des "matières", solides ou fluides, mais toujours en mouvement. La matière la plus ordinaire, de l'eau, de la terre... se trouve transfigurée par la lumière et par l'intervention d'un "accident" provoqué. La matière la plus concrète vire paradoxalement à l'abstraction, puis, de l'abstraction, se pare d'une charge évocatrice d'un univers qui nous semble familier mais dont l'objet reste indéfinissable. La poignée de terre devient peut-être galaxie, la projection de liquide, végétal gigantesque en développement ou inquiétante coulée de lave.
Parallèlement, une autre série présente des variations sur le thème du monde animal. Un engagement empathique pour celui-ci et subtilement critique pour le sort que l'homme impose à ce règne par quelques aspects inférieur au sien, mais supérieur par quelques autres. Ici, l'animal est reconnu et magnifié dans son identité, dans le lien qui l'unit au végétal et au minéral, plus rarement à l'humain. Car l'homme contemporain a développé à l'excès ce travers qui le pousse à chosifier la création sur laquelle il croit avoir le droit de régner en despote inconscient. L'animal, objet de consommation ou de plaisir futile quand ce n'est de sadisme, réintègre dans l'univers rêvé par Charles Hieronimus la place qui serait la sienne si l'homme n'avait pas coupé prématurément le cordon qui le relie à sa mère la Terre."

Michel Barthélemy
 

 

 

"Tantôt dans l’étrange, tantôt dans la rêverie, Charles Hieronimus nous emmène dans des contrées où semble avoir régné le chaos, en renaissance quand la végétation reprend ses droits et quand la lumière indique la voie de l’espoir.  Le monde a-t-il sombré pour mieux naître? 
Si la base du travail se situe dans la maîtrise technique de la photographie, fruit de cette luminosité omniprésente et essentielle, en amont vient la création.
 Mises en scène et montages que ce faiseur d’images magnifie entre songe et science-fiction.  Le jeu des proportions anime, impressionne ou questionne.  Du tout petit arrive le gigantisme et l’illusion du vertige ; que nous réserve ce chemin tracé dans les fourrés, intriguant et inévitable ?
À voir, découvrir et vivre librement, du réel à l’imaginaire, à la croisée d’univers parallèles…"

Frédéric Gribaumont

 

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